Je remarque dans Game of throne la technique de création de trame alternée. La série commence sur une séquence introductive spéciale, juste destinée à montrer la richesse à venir de la série. La première partie est alors focalisée sur les Stark, au chateau des Starks, présentant une trame plutôt unie. Mais les Starks se séparent peu à peu : le batard par vers le mur, le père va à la capitale et seule la mère et un fils restent à domicile. Chaque groupe va représenter une trame, qui va alterner avec les autres.
Cette création de trame par sission a l’avantage de ne pas perdre le lecteur, puisqu’il n’y a, à l’origine, qu’une trame. A l’opposé, de nombreuses trames dès le début sont déconcertantes. Le cas de Lost montre également une forme de sission, dérivant des trames passées à partir d’un présent commun. Une variante intéressante. Et pourquoi pas un présent multiple à partir d’un passé commun ?
C-control offre une tactique narrative intéressante : offrir un héros spéctateur, voire victime d’une trame plus large, qui évolue sans lui. Il ne fait que comprendre peu à peu les forces qui s’agitent autour de lui.
En poussant plus loin ce principe je vois une histoire d’une pièce maitresse dans un jeu immense. Elle se cache pour ne pas être broyée par les forces en présentes, mais il s’avère évidemment qu’elle va faire toute la différence, à sa façon insignifiante.
Ce type de trame pourrait susciter un identification forte du narré au personnage, puisque nous sommes tous ballotés par des forces qui nous dépassent. Ici on verrait le personnage faire de son mieux pour ne pas souffrir d’être insignifiant (se cacher des soldats, ne pas prendre parti…) tout en tachant d’en tirer avantage (détrousser les corps après la bataille, ou les villages abandonnés avant l’arrivée des armées…
Les narrations actuelles me semblent prendre la tendance contraire, en plaçant presque systématiquement les personnages au centre de la situation. Ah non, pas pour les films-catastrophe. Il y a une nuance ici, selon que le «but» du film, des personnages, est d’influer sur les événements ou juste sur leur vie. l’anime C-control est le seul que je vois qui propose d’infuer sur des événements qui le dépassent, sans en devenir le centre.
Il pourrait y avoir un plaisir partagé, une jouissance de puissance type Dragon Ball, à voir quelqu’un devenir central.
Il s’agirait d’une forme qui serait naturellement pertinente pour mon histoire de Gillz. Piko serait balloté par les événements – kidnapping, trafic d’esclave, artisanat forçé – jusqu’à ce que, ayant sympatisé partout, il puisse faire le lien entre les protagonistes et créer la paix.
J’ai aussi lu aujourd’hui Violence doesn’t add to children’s enjoyment of TV shows, movies: study. Il semble que ce ne soit pas la violence, mais l’action qui soit attirante. La vitesse aurait ainsi le même effet.